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samedi 16 octobre 2010

Gothic 4 : Arcania ! La grande déception des grands attendu !

Quel destin funeste que celui des Gothic ! Après avoir dépossédé Piranha Bytes des droits de la série, l'éditeur Jowood a confié le développement du quatrième volet à Spellbound. Sommé d'élargir le public de la série en concevant un titre multi-plates-formes à l'accessibilité accrue, ce studio allemand s'est compromis dans un Gothic 4 : Arcania qui se montre décevant de bout en bout.
Gothic 4 : Arcania
Personne n'est dupe : le quatrième Gothic nous a été livré en septembre 2009 ; c'est un jeu captivant qui s'appelle Risen. Quant à Arcania, comme d'aucuns pouvaient le craindre, il n'a de Gothic que le nom. On se doutait bien qu'il ne serait pas facile de reprendre le flambeau si solidement tenu par Piranha Bytes, mais on n'imaginait pas que Spellbound trahirait à ce point la vision de ses compatriotes allemands. Car si Arcania n'est pas une catastrophe dans l'absolu, c'est en tout cas un véritable massacre pour tous les fans de Gothic. La série a toujours reposé sur plusieurs piliers : un univers ouvert et immersif source de multiples interactions, un système de progression très roleplay et une liberté d'action et de choix ayant une incidence sur l'histoire. Rien de cela dans Arcania : ce (joli) jeu d'aventure/action peut à peine être considéré comme un RPG. Alors comme un Gothic...
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 146Vous retrouverez vite de vieilles connaissances des opus précédents.
Tout commence pourtant bien, puisque le jeu s'inscrit dans la filiation de ses prédécesseurs en vous invitant à incarner un héros anonyme. Épris de la fille du chef du village, ce jeune berger courageux réussit à obtenir sa main en venant à bout des trois épreuves qui lui sont imposées. Mais alors que sa promise lui apprend qu'elle est enceinte, il se produit un événement tragique : la petite île idyllique sur laquelle vous vivez paisiblement est assaillie par les armées myrtaniennes du roi Rhobar III. Ce souverain belliqueux et cruel n'est autre que le personnage que vous incarniez dans Gothic 3. Désormais corrompu par le pouvoir et victime d'un mal mystérieux, il s'est fixé pour objectif de conquérir Argaan en rasant tout sur son passage. Votre village natal en fait les frais, et si vous avez la chance d'en réchapper, ce n'est pas le cas de votre dulcinée qui pousse son dernier soupir dans vos bras. Aidé par les anciens alliés de Rhobar (Diego, Gorn, Lester et Milten), vous vous lancez dans une quête vengeresse qui vous conduira à explorer les différentes régions de la province d'Argaan.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 147Les environnements sont somptueux... mais hélas bien trop cloisonnés.
Hélas, l'exploration en question est réduite à sa plus simple expression. Le territoire d'Argaan est composé de plusieurs régions aux paysages variés (vallées côtières, montagnes, marécages...), mais s'il peut potentiellement être parcouru d'une traite, sans aucun temps de chargement, il vous faudra souffrir d'une progression qui aligne les stratagèmes (porte fermée, pont gardé...) pour vous imposer de suivre une trame principale particulièrement dirigiste. Qui plus est, si le level design fait parfois son petit effet (vous pouvez pénétrer dans une mine au sud d'une zone pour en ressortir dans une vieille grange tout au nord), il est trop souvent constitué d'une série de chemins balisés. En sortant des sentiers battus, vous heurterez des murs invisibles ou souffrirez de bugs de collision qui vous feront comprendre la nécessité de rester dans les clous. Impossible de dévaler une falaise ou d'aller mouiller vos pieds dans l'eau d'une rivière pour contourner un pont bloqué. Cet univers cloisonné, qui restreint votre liberté de mouvement, est un véritable sacrilège pour tout fan de la série.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 148Le jeu manque cruellement de challenge, et c'est peu de le dire.
Le plus grave, c'est que cette progression dirigiste n'est pas justifiée par la qualité de l'histoire qui, sans être mauvaise en soi, s'appuie sur des personnages trop effleurés et des quêtes trop insipides pour présenter un quelconque intérêt. Vite expédiées, ces dernières trouvent généralement leur solution 100 mètres plus loin. Et comme vous aurez l'occasion de tomber sur quelques rares quêtes qui offrent un choix de méthode, sachez que le résultat sera identique et que votre comportement n'influera jamais sur les relations avec vos interlocuteurs. Les dialogues se révèlent d'ailleurs très décevants dans la mesure où ils consistent à épuiser les différentes répliques sans aucun choix possible. Pire : le jeu vous contraint parfois à interroger certains personnages ou à aborder certains sujets dans un ordre précis sous peine de perdre le fil des événements. De toute façon, forcé d'interroger des PNJ pour qu'ils vous révèlent la cachette de la soeur du Baron, que vous avez déjà repérée depuis une demi-heure, vous réaliserez vite qu'Arcania est un jeu d'aventure, pas un RPG.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 149Le système d'évolution est d'un minimalisme particulièrement irritant.
Cette impression se confirme au vu du développement simpliste et linéaire de votre personnage. Marque de fabrique de la série, la relation étroite entre le système de factions et l'évolution de votre avatar n'est plus au programme. Gothic 4 mise sur une feuille de perso minimaliste à tendance hack'n slash (et encore, c'est une insulte au genre). Huit compétences martiales et magiques peuvent êtres améliorées avec les points obtenus au fil des niveaux, sachant qu'il est possible de débloquer de nouvelles capacités à certains paliers donnés. La progression de votre avatar est donc réduite à sa plus simple expression. A côté de ça, vous acquerrez automatiquement certaines aptitudes au fil de l'aventure, comme le crochetage qui donne lieu à un mini-jeu ridicule. Quant à l'artisanat, s'il est toujours basé sur l'apprentissage de recettes et la collecte de matériaux, il prend une forme farfelue puisqu'il est désormais possible de le pratiquer au beau milieu de la cambrousse, sans aucun établi ou feu de camp à proximité. Un exemple supplémentaire de la simplification des mécaniques de jeu.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 150L'IA des monstres est tout sauf convaincante. On est loin de Risen.
Si les combats se montrent légèrement plus convaincants que ceux de Gothic 3, en vous invitant à alterner enchaînements et mouvements d'esquive, ils restent bien moins techniques et exigeants que ceux de Risen. La faute à quelques errements de game design, comme cette jauge de vitalité qui remonte pendant que vous vous battez, ou encore l'impossibilité de vous déplacer bouclier levé, qui rend ce dernier peu utile et pousse à privilégier les armes à deux mains et les postures offensives. Autre élément à charge : l'IA de vos opposants, dont la réactivité fait peine à voir. Le bestiaire peu varié, qui n'inclut pas assez de créatures inédites, se montre d'ailleurs assez prévisible. Résultat : vos adversaires tombent trop vite, même au niveau de difficulté maximum (abusivement nommé "Gothic"), et comme vous êtes rarement submergé, le challenge est aux abonnés absents. Pour peu que vous vous équipiez convenablement, tout est trop facile ; les consommables et l'or inutilisés s'accumulent dans votre sac à dos. Vous pouvez même dépouiller les PNJ sans réaction de leur part.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 151Les personnages sont réussis. Dommage qu'ils soient clonés à l'excès.
Que reste-t-il à Gothic 4 : Arcania ? Sa réalisation graphique, indéniablement. Particulièrement joli, le jeu propose des modèles 3D fins et bien animés - même si on peut lui reprocher le clonage abusif de certains PNJ - et des textures d'une qualité inégalée dans le genre (l'écorce des arbres est criante de réalisme). Les paramètres vidéo ne proposant pas d'option d'antialiasing (Spellbound lui a préféré le HDR plus propice au développement multisupport), il vous faudra toutefois jouer dans de hautes résolutions, ce qui n'est pas donné à toutes les configurations. Vous pourrez alors admirer dans de bonnes conditions les environnements très travaillés, qui changent au gré des conditions météo : le vent agite les feuillages et courbe les troncs, la pluie ruissèle sur les chemins pierreux et trempe progressivement vos vêtements, etc. Le jeu bénéficie aussi d'un cycle jour/nuit, qui se montre un peu moins convaincant : autant les jeux d'ombre et de lumière sont magnifiques quand le soleil se lève ou se couche, autant l'éclairage se montre trop uniforme en plein jour et en pleine nuit.
Test Gothic 4 : Arcania PC - Screenshot 152Mention spéciale aux textures d'écorce, criantes de réalisme !
Qui plus est, le rendu visuel est entaché d'une pelletée de bugs graphiques qui gâchent passablement la donne et qui, pour le coup, inscrivent Arcania en digne représentant de la série des Gothic. Ces nombreux problèmes techniques touchent aussi bien aux cut-scenes qu'aux textures, aux ombrages et à la gestion des collisions. Comment s'immerger dans un jeu où les torchent continuent d'éclairer une fois éteintes et où les personnages perdent leurs cheveux durant les dialogues, restent bloqués quand ils dégainent leur arme et s'enfoncent dans le sol jusqu'aux chevilles ? Même si ces bugs, qu'on espère voir corrigés au fil des mises à jour, n'empêchent pas de jouer, ils témoignent d'un manque de finition qui colle bien mal avec la volonté de proposer un jeu accessible au grand public. Pour ne rien arranger, l'aspect sonore est insatisfaisant : les doublages français sont surjoués et les bruitages complètement ratés. Bref, si Gothic 4 se laisse jouer, avec tout ce que l'expression sous-entend de péjoratif, l'espace de la vingtaine d'heures qu'il propose, cela reste une terrible déception

Innovation ! Intéressant =D

En 2009, les développeurs de Cities XL faisaient un pari risqué en axant le gameplay de leur excellente simulation urbaine sur l'aspect communautaire en ligne. Hélas, bien mal leur en a pris puisque les joueurs n'ont pas adhéré à la formule, obligeant le studio français Monte Cristo à fermer rapidement les serveurs du soft. Aujourd'hui Cities XL revient dans une version solo, qui, souhaitons-le, rencontrera le succès qu'elle mérite.
Cities XL 2011
Qui dit city-builder dit forcément Sim City. Pourtant, il existe depuis l'an dernier une alternative convaincante à la célèbre série de Will Wright : Cities XL. Permettant de bâtir de superbes métropoles en 3D sur des cartes variées, Cities XL proposait en outre de nombreuses fonctionnalités online moyennant un abonnement. Malheureusement, le public n’était pas prêt à mettre la main au porte-monnaie pour profiter de tout le potentiel du soft. Au bout de quelques mois d’exploitation seulement, le studio Monte Cristo n’a eu d’autre choix que de fermer purement et simplement les serveurs online. Du reste, le mode solo n’était pas exempt de défauts lui non plus. Les passionnés de gestion urbaine n’ont par exemple jamais compris comment les développeurs ont pu décemment faire l’impasse sur les transports en commun qui constituent pourtant un aspect essentiel du fonctionnement des grandes villes. De plus, la configuration requise pour pouvoir profiter des graphismes remarquables du jeu était très élevée et les bugs assez nombreux. Après avoir écoulé à peine une petite centaine de milliers d’exemplaires de Cities XL dans le monde, le studio français Monte Cristo se retrouve en redressement judiciaire puis ferme définitivement ses portes en mai 2010.
Test Cities XL 2011 PC - Screenshot 26La qualité des graphismes force une fois de plus le respect.
L’histoire aurait pu s'arrêter là mais c’était sans compter sur la détermination de l’équipe de Monte Cristo et sur la bonne volonté de l’éditeur Focus Home Interactive. Travaillant sans relâche sur Cities XL 2011 en dépit de la liquidation judiciaire du studio, les développeurs ont mis un point d’honneur à mener leur projet jusqu’à son terme. Focus, de son côté a racheté la licence et a apporté son soutien à ces courageux passionnés. C’est ainsi que la suite de Cities XL a été sauvée in extremis d’une fin tragique. Or, vu la qualité du soft on ne peut que s’en réjouir. Débarrassé des options online payantes qui avaient fait polémique l’an passé, Cities XL 2011 se concentre uniquement sur un mode solo des plus solides. Dès les premières minutes de jeu, un constat s’impose : de près comme de loin (l’amplitude du zoom est faramineuse), c’est toujours aussi beau. De plus, si la configuration minimale reste très gourmande, les bugs semblent infiniment moins nombreux que par le passé. L’interface reste vraiment claire quoique certaines actions demeurent perfectibles. On pense au tracé des ponts ou à la délimitation des zones de construction par exemple. Certains menus sont également trop petits.
Test Cities XL 2011 PC - Screenshot 27On peut enfin gérer les transports en commun (bus et métro).
Moins complexe qu’un Sim City, Cities XL 2011 n’en demeure pas moins très réaliste. Il faut toujours gérer les besoins et les états d’humeur de notre population afin d’engranger un maximum d’impôts et développer de nouveaux quartiers. Pollution, criminalité, chômage, énergie... Tous les paramètres possibles et imaginables sont pris en compte sans que le soft en devienne pour autant indigeste comme certains jeux du même type. Au niveau du contenu de cette édition 2011, on peut dire qu’on est gâté. 47 types de cartes constructibles sont disponibles sur une vaste planète en 3D pour créer les villes de nos rêves, de la plus grande mégapole que l’on puisse imaginer à la petite station balnéaire de province. Des cartes topographiques de Paris, Hong Kong, New York ou encore Rio de Janeiro sont également jouables à volonté. Il n’y avait pas assez de bâtiments à construire dans Cities XL, premier du nom ? Cities XL 2011 en comprend plus de 700 ! Et bien entendu, les transports en commun qui faisaient si cruellement défaut l’an passé sont dorénavant de la partie.
Test Cities XL 2011 PC - Screenshot 28Les informations sont claires et l'interface est pratique.
Les fonctionnalités les plus intéressantes de Cities XL étant réservées à son mode online, les développeurs de Cities XL 2011 ont dû faire preuve d’ingéniosité pour les intégrer à l’expérience solo. Mais là encore, on peut dire qu’ils ont fait du bon boulot puisque le résultat est à la hauteur de nos espérances. Il est en effet possible (et même souhaitable) de créer plusieurs villes puis d’établir des connexions entre elles pour qu’elles puissent se développer harmonieusement en commerçant librement. Grâce à de nouveaux mécanismes d’échanges de ressources et de services relativement faciles à appréhender, on peut ainsi mettre en place un authentique système économique dont la santé et l’équilibre ne dépendra que de notre perspicacité. L’interface permet de se rendre d’une ville à l’autre très facilement et les menus sont aussi clairs que pratiques. A terme, on aura l’impression tout à fait justifiée de dépasser le simple cadre d’un city-builder pour administrer une région entière.
Test Cities XL 2011 PC - Screenshot 29Mais oui, ce sont bien des maisons sur pilotis !
Réclamé à cor et à cri par la communauté des joueurs, la gestion des transports en commun est elle aussi convaincante. Il suffit de tracer soi-même les lignes de bus ou de métro (souterrain et aérien) que l’on veut mettre en service puis de placer des stations aux endroits les plus fréquentés par la population. Avec un peu d’habileté, on pourra sensiblement faire baisser le niveau de pollution de nos métropoles et augmenter le taux de satisfaction de leurs habitants. En ce qui concerne la fiscalité, les joueurs expérimentés pourront désormais adapter les taxes à chaque catégorie sociale et à chaque type d’entreprises. Enfin, les amateurs d’architecture auront à leur disposition des ensembles de bâtiments regroupés par thèmes. Amérique, Europe médiévale ou style asiatique, il y en a pour tous les goûts. De plus, en embauchant des ouvriers venus d’autres villes, les grands monuments qui prenaient parfois des journées entières de construction sont à présent réalisables en une petite après-midi. Bien plus complet que son prédécesseur et toujours aussi impressionnant visuellement, Cities XL 2011 nous réserve donc à nouveau une expérience de jeu passionnante. Cerise sur le gâteau, 200 trophées récompenseront une foule d’objectifs et nous permettront de débloquer du contenu supplémentaire. Alors, si vous êtes passionné d’architecture et d’urbanisme, n’hésitez plus et foncez acheter ce petit bijou vidéoludique

Sonic the Hedgehog 4 : Episode 1 De la bombe !

Depuis plusieurs années, la carrière de Sonic est passée par des chemins plutôt chaotiques, s'éloignant doucement de la gloire d'antan. Des jeux en 3D à la maniabilité parfois plus que discutable, des spin-off bas de gamme indignes du hérisson bleu, bref, une lente descente aux Enfers... Mais heureusement, ce Sonic the Hedgehog 4 effectue enfin le retour aux sources tant demandé par les fans. Salvateur ?
Sonic the Hedgehog 4 : Episode 1
Pour beaucoup de joueurs, les « vrais » Sonic resteront toujours les épisodes 2D de la bonne époque 8 bits/16 bits. Même si par la suite quelques opus furent de bonnes surprises, il faut bien avouer que la mascotte de Sega s'est fourvoyée bien plus qu'elle ne l'aurait dû dans des titres de seconde zone. Mais malgré son image écornée, Sonic tient toujours une grande place dans le coeur des fans, ce qui tombe plutôt bien puisque c'est aux inconditionnels que ce nouveau titre est dédié. Oui, Sonic the Hedgehog 4 reprend le gameplay, les principes, l'ambiance ou encore les décors des premiers épisodes de la série.
Test Sonic the Hedgehog 4 - Episode 1 Playstation 3 - Screenshot 98Les fameux loopings sont bien là.
Nous sommes donc dans un jeu de plates-formes 2D dont le mécanisme est basé sur la vitesse et les sauts. Sonic dévale les pentes avec sa vélocité légendaire et comme d'habitude avec la série, il faut anticiper chaque portion de niveau pour ne pas se prendre un mur. Oui, cela exige de connaître chaque passage par coeur, mais c'est le principe même de la série. Si les néophytes et les impatients risquent d'être frustrés lors de leurs premières parties, les fans apprécieront de retrouver un gameplay longtemps disparu. D'ailleurs, ce Sonic 4 a su piquer des éléments à différents opus de la série. Par exemple, le Spin Dash de Sonic 2 est bien présent et permet toujours de prendre de l'élan sur place. Étonnamment, on notera aussi la présence de la Homing Attack, jusque-là plutôt réservée aux épisodes 3D. Dans la pratique, elle est surtout utilisée pour rebondir sur des adversaires afin d'atteindre des hauteurs inaccessibles autrement.
Test Sonic the Hedgehog 4 - Episode 1 Playstation 3 - Screenshot 99Quand Sonic se la joue Indiana Jones.
Car s'il y a bien un élément à retenir de ce Sonic 4, c'est les nombreux chemins que l'on peut prendre dans chaque niveau. Pour résumer grossièrement, vous aurez souvent le choix entre un passage inférieur, simple d'accès, et un passage en hauteur, plus difficile à atteindre mais mieux récompensé en anneaux et bonus divers. Car bien sûr, les anneaux sont aussi présents dans cet épisode et gardent toujours leur fonction de « barre de vie » : si vous vous faites toucher alors que vous n'avez plus d'anneaux, vous mourez. Pour les bonus, ne vous attendez pas à de grandes nouveautés non plus. L'invisibilité, la protection, ou les chaussures pour aller plus vite font leur retour sans véritable surprise.
Test Sonic the Hedgehog 4 - Episode 1 Playstation 3 - Screenshot 100Prends ça, saltimbanque !
Du coup, vous commencez à vous demander si cet épisode ne fait pas trop redite, et vous avez bien raison de vous poser la question. Si les joueurs priaient pour un vrai retour aux sources, ils seront sans doute surpris d'avoir autant été pris au mot par Sega. C'est simple, absolument tous les éléments de gameplay de Sonic 4 existaient déjà pratiquement à l'identique dans d'anciens épisodes. Bien qu'il ne soit pas un remake, le titre souffre d'une trop grande ressemblance avec ces aînés, là où on aurait aimé voir quelques nouveautés. Même si les noms diffèrent, on retrouve Green Hill Zone ou encore Labyrinth Zone, dans des environnements quasi identiques, bien que les graphismes sont évidemment plus adaptés à la génération actuelle. Pire encore, les boss sont tous issus de précédents opus. L'originalité n'est donc pas un point fort de la série, et le côté revival ne suffit pas à justifier un tel manque de prise de risque.
Test Sonic the Hedgehog 4 - Episode 1 Playstation 3 - Screenshot 101Ne ratez pas ces gros anneaux en fin d'acte afin d'accéder aux niveaux bonus.
On pourrait aussi ajouter au rayon des défauts une durée de vie qui laisse un peu à désirer. Quatre zones constituées de trois actes et un boss chacun, c'est tout de même un peu chiche, même s'il faudra défaire un boss supplémentaire à la fin. Les niveaux bonus, accessibles en amassant un max d'anneaux, ont beau être sympatoches, ils ne suffisent pas à combler un certain manque. Car vous n'aurez aucun autre mode de jeu supplémentaire. Pas de petits défis, ni de mode deux joueurs, rien. On veut bien que Sonic 4 soit un titre à l'ancienne, mais un petit effort de ce côté n'aurait certainement pas été de trop, d'autant que d'autres jeux old-school téléchargeables l'ont fait auparavant (par exemple, les récents Mega Man).
Au final, Sonic 4 reste un bon jeu digne de ses prédécesseurs en termes de gameplay, dont on pourra juste regretter le manque de charisme. Toutefois, les fans de la série sauront sans doute oublier cela pour se concentrer sur le scoring, seul moyen d'augmenter la durée de vie du titre. Attention, ces défauts n'effacent pas le plaisir de jeu et la jouabilité impeccable et il ne fait aucun doute qu'il saura satisfaire un grand nombre de joueurs avides de jeux à l'ancienne, mais on aurait vraiment aimé qu'il mette la barre un peu plus haut. Espérons que l'épisode 2 saura imposer sa propre patte...

Medal of Honor une tuerie ?

Et nous y revoilà, Medal OF Honor revient une fois de plus sur les devants de la scène. Une fois de trop ? Peut-être, alors qu'on espérait beaucoup de lui, Bataille Du Pacifique accumule les bourdes et n'apporte que très peu de choses à la série lancée il y a tout de même 4 ans.
Medal of Honor : Batailles du Pacifique
Il y a 4 ans, 2015 nous pondait Medal Of Honor : Débarquement Allié sur PC, après avoir lancé la série sur PSOne. Petite claque dans la tronche que ce jeu qui a posé les bases d'un sous-genre du FPS, un titre ultra dirigiste et linéaire mais qui recourt à une tonne de scripts afin de plonger le joueur dans une ambiance hollywoodienne. On aime, on déteste, à chacun de voir, mais il faut bien dire que la chose a ses charmes. Suivirent plusieurs add-on et bien sûr une inondation de clones. Mais jusque là, aucune véritable amélioration ou nouveautés n'ont été apportées à MoH auquel on a vite reproché ses niveaux couloirs ou son IA franchement limitée. C'est donc ce genre de joyeusetés qu'on attendait de Bataille De Pacifique.
Test Medal Of Honor : Batailles Du Pacifique PC - Screenshot 65Bon, un de ces avions va me tuer... reste à savoir lequel.
Pour ce qui est des nouveautés, cette fois on quitte le vieux continent pour prendre la direction du Pacifique, tout comme dans le plus que moyen Soleil Levant sorti sur consoles. A nous Pearl Harbor ou Guadalcanal et surtout le crapahutage dans une jungle toute moite. Second ajout, le médecin. Lorsque vous vous faites toucher gravement, plaqué au sol par la blessure, il vous est possible d'appeler un médecin à l'aide qui seul pourra vous remettre sur pied. Une idée vraiment bien pensée, au passage, et qui implique de ne pas faire n'importe quoi car on ne peut pas faire appel à lui à tout moment. Enfin, troisième et dernière nouveauté, la possibilité de lancer à la volée des similis ordres à nos compagnons d'infortune, ils sont au nombre de trois : avancer, repli ou tir de couverture. On ne dira pas que cela ne sert rien, mais c'est pas l'envie qui en manque tant ces ordres paraissent anecdotiques en cours de jeu.
Voilà, pour le reste, une fois de plus, on nous ressert du Medal Of Honor pur beurre mais en plus beau. Ainsi la formule est la même : un maximum de scripts prévus pour mettre en scène des combats furieux et nous faire péter des trucs en pleine figure quand on s'y attend le moins. Et bien sûr, des niveaux couloirs toujours aussi linéaires (on trouve même des panneaux fléchés en pleine cambrousse ! Au cas où on serait vraiment débile) qui servent une action dirigiste au possible. Elles sont loin les belles promesses de renouveau...
Test Medal Of Honor : Batailles Du Pacifique PC - Screenshot 66Révolution : les balles peuvent passer à travers certaines matières. Bon là c'est pas le cas mais tant pis.
Bon maintenant, il est vrai que le jeu réserve de très grands moments, à commencer par la fameuse attaque de Pearl Harbor que l'on vivra dès son début depuis les quais avant de se retrouver canonnier dans une frégate, puis à bord de l'USS Neveda, aidant les rescapés. Tout ça avant de monter sur le pont pour trouer quelques carlingues de Zeros. Et bien d'autres suivront ensuite tout au long du jeu, entrecoupés par une progression en pleine jungle. Mais c'est aussi là qu'on réalise à quel point le jeu s'annonce injuste, énervant et même particulièrement mal conçu. En clair, si dans ces moments là on vous dit "Zero à 12H", vous avez environ 6 secondes pour les descendre, sinon vous êtes morts. Et des choses comme ça, le jeu en est bourré. Vous avancez et paf, si vous n'êtes pas là où le script l'avait prévu, ou si vous ne faites pas ce qu'on attend de vous, c'est la fin de mission. Ce n'est même pas un problème de talent de joueur, non, non, juste que c'est comme ça. L'ennui c'est qu'on a trop souvent pas le temps de comprendre en quoi on a fait erreur. Le genre de situation dans laquelle on s'écrie avec véhémence "Punaise c'est dégueulasse !!" même si le punaise peut être remplacé par ce qu'on veut de plus vindicatif. Il y ainsi quelques scènes qu'on devra se refarcir plusieurs fois, le doigt collé sur la touche de quick save/load, pour comprendre ce qui se passe. Marcher tranquillement et voir l'écran de fin de mission, ça surprend.
Test Medal Of Honor : Batailles Du Pacifique PC - Screenshot 67Encore et toujours des images d'archives.
Autre ennui, l'équilibrage des combats qui laisse à désirer. En dehors de quelques passages un peu ardus on a plutôt l'habitude que la série des MoH soit composée de jeux assez faciles. Et bien certains vont être surpris cette fois. Plusieurs éléments se conjuguent pour rendre le jeu franchement corsé. Essentiellement, c'est l'IA ennemie qui est en cause. Pourvus d'une vision bionique redoutable, les japonais vous repèrent à 200 mètres malgré vos efforts de discrétion. Par contre, vous, pour les voir, vous pouvez toujours vous brosser. Résultat, on se fait allumer à distance et en dépit du côté nerveux, voir furieux des combats, la progression devra être extrêmement prudente. Ce qui ne colle pas vraiment avec l'esprit de la série. Le résultat final est déconcertant, un mélange de gameplay bourrin et d'approche presque furtive limite Ghost Recon style (oui bon peut-être pas quand même).
Test Medal Of Honor : Batailles Du Pacifique PC - Screenshot 68On peut pas dire le contraire, les explosions ont de l'allure.
Bourrin parce qu'il faut savoir que s'ils y voient terriblement bien, les japonnais ne sont pas pour autant des prix nobels. On observe quelques réactions crédibles de couverture et de mouvement mais nos amis nippons demeurent de grands suicidaires qui vous foncent dessus l'arme au poing dans le but de vous finir à la baïonnette comme des bouchers. Agressifs ces petits gars. On pourrait en faire son affaire si d'autres soucis ne venaient pas nous compliquer la tâche, comme le temps incroyablement long que met le héros à recharger son arme. En soit, la durée est crédible, mais encore une fois cet aspect ne colle pas avec l'esprit bien plus arcade du jeu. Lorsque vous tentez d'allumer un soldat ennemi qui lui a décidé de venir vous achever à la baïonnette, priez pour que votre arme soit chargée avant qu'il ne soit trop près, parce que vu le temps que ça prend, vous pouvez aussi bien recharger... votre dernière sauvegarde. Et encore, s'il est seul, un coup de crosse et on n'en parle plus, mais quand ils sont 2 ou 3...
C'est finalement ce décalage entre des aspects qui se veulent réalistes (le temps passé à recharger), la vision trop développée des ennemis et leur comportement suicidaire, nos propres armes peu puissantes et pas super précises qui font que le jeu ne donne pas les moyens d'agir comme les situations qu'il propose le voudraient. On devrait être rapide et puissant pour faire face à cette horde de dingues, or, on est lent et faible. Quand on ajoute le coup des morts arbitraires, on a comme une veine qui nous bat dans la tempe gauche.
Inutile de dire que tous ces points se révèlent abominablement frustrants. Et c'est d'autant plus regrettable que Bataille Du Pacifique a pour lui des choses très positives. Sa mise en scène est réellement efficace et spectaculaire et l'ajout du médecin est véritablement une excellente idée. De surcroît, si les japonnais manquent singulièrement de crédibilité dans leur comportement, ce n'est pas le cas de vos alliés qui pour leur part sont loin d'être idiots
et d'agir comme de la vulgaire chair à canon. Ils savent se défendre et mieux encore, vous défendre. Il n'est pas rare de les entendre nous interpeller pour nous prévenir d'une menace qui nous arrive dans le dos, de se tourner et de constater qu'un de nos équipiers a descendu la menace en question. Pas mal tout de même.

Fifa 2011

Vidéo-Test de Fifa 11 : le triomphe du onze mondial ?

Comme toutes les années, EA Sports rechausse les crampons pour nous proposer un nouveau Fifa couvrant la saison 2010-2011. Après un Fifa 10 éblouissant, un Coupe Du Monde De La FIFA - Afrique Du Sud 2010 un tantinet meilleur dans le fond mais bien moins riche en contenu, le nouvel opus de la simulation de football débarque dans nos boutiques avec la promesse d’un contenu plus étoffé et d’un gameplay plus exigeant. Le pari est-il réussi ? Tous les amoureux du ballon rond s’y retrouveront-ils ? La réponse dans notre Vidéo-Test.

A force de vouloir être le numéro 1, on finit par jouer gardien

FIFA 11
Depuis quelques années, après avoir été dominée à plate couture par PES, la série Fifa a su relever la tête en proposant une vraie évolution tant au niveau du fond que de la forme, quitte à s’inspirer plus ou moins largement de la concurrence. En plus de cela, les titres d’EA pouvaient compter sur la richesse de leur contenu (modes de jeu offline et online, équipes sous licence, etc.) pour s’imposer. Parlons justement et dès à présent des nouveautés les plus importantes de ce nouvel opus au niveau contenu.

Parmi elles, on trouve sans aucun doute le fait de pouvoir remplir (pour la première fois) entièrement le rôle de gardien comme en témoigne cette vidéo. En effet, il est désormais possible de contrôler uniquement le gardien de notre équipe pendant un match, que l’on soit connecté en ligne ou non. Ce qui induit par conséquent l’arrivée des parties à onze joueurs contre onze, voilà de quoi enthousiasmer les foules. En tout cas sur le papier. Car si EA a pensé à agrémenter la gestion du gardien de quelques aides judicieuses (trajectoire du ballon, alignement sur le placement conseillé par l’I.A., possibilité de suivre et d’influer un tantinet sur les actions de nos collègues), il demeure qu’incarner un gardien se révèle globalement bien moins fun que de contrôler un joueur ou l’intégralité de l’équipe.

FIFA 11
Pourquoi ? D’abord parce qu’il arrive bien souvent que notre protégé n’ait pas beaucoup de choses à faire pendant le match (les défenseurs font en outre plutôt bien leur boulot, mais nous y reviendrons) bien qu’il puisse monter sur un corner, dégager du point une balle en l’air ou s’offrir quelques un-contre-un face à un attaquant... en plus de stopper les tirs ou têtes adverses évidemment. « Cela est étroitement lié au rôle réel des « portiers » me direz-vous. Ce n’est pas faux. Malgré tout, nous sommes dans un jeu vidéo et il est regrettable que les développeurs n’aient pu apporter un côté plus « ludique » à cette nouvelle fonctionnalité. Peut-être en donnant plus d’interactions au gardien vis-à-vis des autres joueurs et notamment de ses défenseurs (demander le repli défensif ou le marquage d’un adversaire, encourager les troupes au global, etc.), pourquoi pas ?

De même, remplir cette tâche inédite n’est pas forcément de tout repos et peut même s’avérer frustrante. En effet, cette dernière demande un bon placement, une excellente anticipation et un timing proche de la perfection pour que l’on rende vraiment service à son équipe. La concentration est donc de mise et chaque erreur (au niveau du timing notamment) se paie au prix fort. Il arrive, par exemple, que l’on n’ait pas eu beaucoup d’interventions à faire durant le match (ce qui a pour conséquence de nous gratifier d’une note avoisinant les 6/10, dans le mode Deviens Pro dédié) et que l’on encaisse un but dans les dernières minutes. Résultat : notre cher Lloris se retrouve avec une note plutôt injuste de 1/10 et votre humble serviteur termine la partie assez penaud. Signalons également que notre gardien a souvent du mal à capter le ballon et le relâche/projette soit hors du terrain soit, bien plus gênant, devant lui... donc parfois dans les pieds d’un attaquant adverse. En somme, il s’agit d’une innovation appréciable offrant une expérience de jeu différente mais qui risque de lasser vite, voire de rebuter, certains. Nos parties multijoueurs en ligne (où chacun pouvait choisir le rôle qu'il occupera sur le terrain durant l'intégralité du match) semble confirmer cette impression : la place de gardien n'était que très rarement prise contrairement aux postes très convoités d'attaquants ou de milieux. À peaufiner dans les prochains opus donc.


Fifa 11 : the Winning Eleven ?

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En plus de cette grosse nouveauté, le titre d'EA Sports peut se targuer d'inclure d'autres ajouts/améliorations porteurs. Citons l’agréable et copieux mode Carrière qui permet d’incarner un joueur, un manager ou les deux en même temps durant pas moins de 15 saisons. Dans la partie « joueur », on contrôle un sportif qui aspire aux sommets en disputant une succession de matchs dans différentes compétitions (championnats, coupes…). Le côté « entraîneur » se concentre sur la gestion de l’effectif (transfert, fatigue, cartons…), du dispositif tactique de l’équipe ou encore de son style de jeu, tout en gardant à l'oeil l’aspect financier des choses. Si la réussite est au rendez-vous, on prend du grade et on entre davantage dans les petits papiers du Conseil d’administration (en gagnant des compétitions notamment).

De même, la fonctionnalité « Personnalité + » permet de montrer de manière plus prononcée les différences entre les joueurs en se basant sur plus de 36 attributs et 57 caractéristiques. Dans la pratique, les spécificités de chacun s’avèrent en effet davantage perceptibles et certains signes distinctifs feront certainement mouche auprès des connaisseurs. Par exemple : Cristiano Ronaldo qui peste en cas de ballon perdu, Lissandro qui s’acharne sur tous les ballons, Iniesta qui percute, etc. Le Centre de Création permet quant à lui de créer ses propres milliardaires en short ainsi que son équipe (en choisissant l’effectif, le logo, le stade) via un site web dédié - plutôt fonctionnel et agréable à l’œil - et de les partager éventuellement. Une option de plus loin d’être indispensable, certes, mais qui offre une personnalisation étendue (s’ajoutant à la possibilité de mettre sa photo sur un joueur, déjà présente dans Fifa 10) et augmente potentiellement la durée de vie... sans compter qu'il permet enfin à notre ami Gérard de créer son équipe de rêve et espérer côtoyer les sommets de la Ligue 2 (eh oui, ça change du championnat inter-entreprises mon cher Gégé !), tout en important les chants dont il a le secret dans le jeu. Et ça, ça n'a pas de prix.

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Histoire d’être encore plus fier de lui qu’il ne l’est déjà, ce dernier pourra – comme tous les autres joueurs bien sûr - également monter un tantinet les ralentis de ses buts et les publier sur un site web dédié. Dans la même thématique, parlons aussi des « Moments forts ». Il s’agit de ralentis des actions les plus chaudes, enregistrés automatiquement par l’I.A. au fil du match et qui seront visibles une fois que les joueurs virtuels rentrent au vestiaire. Un petit détail qui accroît l’impression de se trouver devant une retransmission télévisuelle et permet accessoirement de se chambrer un brin lors des parties en multi (exemple : « T'as vu, c'est moi qui ai eu les actions les plus franches. Donc c'est moi qui méritais de gagner ! »). Rappelons au passage que le mode Fiesta (proposant à 20 joueurs de se défier sur la même console) est toujours du voyage.

En plus de ces ajouts, on trouve bien évidemment la mise à jour des effectifs (Gourcuff à Lyon, Ibrahimovic à Milan, etc.) et quelques nouveaux venus (la division russe) pour un total extrêmement confortable de plus de 600 équipes, 30 championnats et 1500 joueurs sous licence. Comme à l’accoutumée, il s’agit indéniablement d’une des grandes forces du titre d’EA, qui lui permet de creuser l’écart par rapport à la concurrence. En somme, Fifa 11 dispose sur la galette d'un contenu très copieux qui lui assure une durée de vie potentiellement très longue, même si l'on perd l’apparition des entraîneurs ainsi que certains modes de jeu disponibles dans Coupe Du Monde 2010. En complément, l’option « Saison Live » propose toujours de mettre à jour chaque semaine les stats des clubs de Ligue 1, Barclay’s Premier League, Liga BBVA, Bundesliga et Seria A, en fonction des caractéristiques réelles des effectifs (performances, états de forme, blessures, transferts, cartons jaunes et suspensions). Si cette fonctionnalité représente assurément un plus, elle n’en demeure pas moins un coût supplémentaire. En effet, alors que Fifa 09 nous offrait gratuitement les mises à jour pour un championnat donné, Fifa 11 nous propose uniquement des solutions payantes (mise à part la version d’essai gratuite sur 5 journées). Il faudra débourser environ 2,50 euros pour un championnat et 10 euros pour le pack qui les intègre tous.

« L’ensemble est agréable à regarder et fluide »

Si le contenu est déjà on ne peut plus satisfaisant, il en va de même de la réalisation. Graphiquement, il ne s’agit malgré tout que d’une évolution. On note quelques animations en plus, un certain effort sur la modélisation (critiquée dans Fifa 10) d’une bonne partie des joueurs, malgré un effet un peu « plastique brillant » toujours visible sur les visages, ou encore un rendu des maillots un brin amélioré notamment sous la pluie. L’ensemble est agréable à regarder et fluide aussi bien sur Xbox 360 que sur PS3 (même si cette dernière semble un tantinet moins propre techniquement). La physique de balle a été sensiblement retravaillée et se rapproche davantage de celle de PES sans pour autant l’égaler. Si l’on apprécie grandement le fait qu’il y ait de vrais impacts physiques entre les joueurs (qui apportent vraiment du réalisme aux duels), on déplore cependant quelques collisions parfois bien étranges. Rien d'alarmant non plus, le rendu visuel étant particulièrement solide et flatteur pour la rétine globalement.

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L’interface est quant à elle assez proche de celle de Fifa 10, bien qu’elle arbore davantage de couleurs et d’éléments en mouvement dans les menus. On constate de nombreuses informations affichées pendant les matchs (statistiques sur la possession, les fautes ou sur les actions d’un joueur donné, scores des autres matchs d’une compétition, etc.). On regrette par contre l’ergonomie perfectible de certains menus (dans le mode Carrière par exemple). R.A.S au niveau des vues (largement paramétrables), même si l'on aurait aimé une vue plus immersive lorsque l’on contrôle le gardien.

Le côté sonore est, lui, quasiment inattaquable. Les commentaires sont très satisfaisants (surtout vis-à-vis de la concurrence) et apportent une expertise plutôt appréciable qui pardonne aisément les quelques fois où ils sont pris en défaut (rares petits bugs, redondances et retards par rapport à une action). Mieux, nos braves speakers se permettent même une petite parade du type : « Il va pouvoir amorcer le contre… Ah ! Il m’a fait mentir ». L’ambiance dans les stades est crédible et les musiques qui passent lorsque l’on est dans les menus sont au poil. Du tout bon donc.
« Jeu en ligne viable, plutôt stable et suffisamment riche pour nous faire passer de multiples nuits blanches »

Au niveau de l’expérience de jeu en ligne, l’ensemble nous a semblé viable, plutôt stable et suffisamment riche pour nous faire passer de multiples nuits blanches (match en 1 vs. 1, par équipe, avec ou sans classement). Et cela, bien que les modes soient quasiment inchangés par rapport au dernier volet (sauf le 10 contre 10 qui devient le 11 contre 11). Sans oublier que l’on a été victime d’un bug au lancement d’une partie qui nous a obligés à relancer le jeu. Ce bug nous a d’ailleurs fait une belle frayeur au moment où l’interface nous signalait (une fois le titre relancé) que le pass online était corrompu.

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Rappelons qu’il s’agit d’une nouveauté (moins agréable pour les utilisateurs que les précédentes) de Fifa 11 qui nous demande d’entrer un code, inclus dans la notice et à usage unique, pour profiter de l’expérience en ligne. Si l’on achète le jeu en occasion ou que l’on souhaite jouer chez un ami avec notre jeu sans rapatrier notre compte et que le code a déjà été utilisé, il faudra repasser par la case « porte-monnaie » et débourser environ 10 euros. S’il n’est nullement question ici de rentrer dans le débat (même si vous avez bien compris l’avis finement dissimulé de votre humble serviteur), espérons au moins qu’aucun souci technique n’obligera accidentellement les joueurs à repasser à la caisse. En tout cas, cela n’a pas été le cas pour nous. Pour le reste, les parties se sont enchaînées sans écueil et avec rapidité, les participants étaient déjà présents en nombre, et les serveurs ont tenu le coup en nous proposant des parties fluides malgré les 22 acteurs (humains) à l'écran.

Revenons à des sphères plus « ludiques » et parlons désormais de l’intelligence artificielle. Cette dernière s’est révélée globalement assez satisfaisante lors de nos phases de test (du moment que l’on joue en niveau de difficulté Pro au minimum, bien sûr). On constate un vrai bloc-équipe sur le terrain : les lignes sont souvent resserrées, les joueurs se replacent généralement de manière judicieuse de sorte de pouvoir agresser le porteur du ballon ou apporter des solutions collectives (quitte à être en position de hors-jeu, grrrrr !!). Les défenseurs s’avèrent la plupart du temps coriaces et bien placés ; ils font ainsi plutôt bien leur boulot, d’autant que certains d’entre eux semblent avoir la priorité sur les attaquants dans les duels (comme Puyol, vrai rempart virtuel). Les joueurs techniques utilisent davantage les gestes techniques et nous posent ainsi plus de problèmes pour récupérer la balle, notamment au milieu de terrain. Les gardiens ne sont pas en reste et ont été améliorés par rapport à Fifa 10. Comme c’était déjà un peu le cas dans Coupe du Monde 2010, il y a moins de relances hasardeuses (comprenez : des relances à la main finissant dans les pieds de l’attaquant adverse), moins de ballons relâchés et au final plus d’efficacité, tout simplement.

Un plan de rigueur d’actualité

Vous l’aurez sans doute compris, Fifa 11 se révèle être une simulation encore plus pointue et nécessitant un maximum de rigueur. Les adversaires étant plus oppressants, il faut être plus inventif et surtout jouer « juste ». En effet, les passes sont plus difficilement précises et les actions collectives sont moins fluides que dans Fifa 10, où les passes étaient souvent « téléguidées ». Il paraît désormais indispensable de jauger au mieux la puissance et la direction d’une passe (simple ou en profondeur), sous peine de la voir inefficace. De plus, les joueurs nous ont semblé un petit peu plus lourds/lents que précédemment au niveau des contrôles orientés et lors de l’amorce d’une course dans une direction opposée. Il nous a paru du coup plus difficile de créer un décalage rapide et de perforer le bloc adverse, surtout si ce dernier est bien en place (pas en contre-attaque donc).

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Tout cela représente sans doute la principale difficulté que rencontreront les joueurs assidus de Fifa 10 au lancement de la galette, celle qui forcera à revoir plus ou moins profondément la manière d’évoluer sur le terrain. L’expérience de jeu est finalement assez différente de Fifa 10, plus exigeante et contraignante. Elle satisfera ceux qui trouvaient Fifa 10 trop aisé et permissif mais pourra sans doute frustrer certains, dans l’absolu ou dans les premières heures de jeu. Du fait du « Personnalité + », l’endurance et les capacités des joueurs semblent plus marquées, au grand dam des petites équipes et des joueurs plus modestes. Préparez-vous donc, encore plus que l'an passé, à de très nombreux matchs contre Barcelone, le Real Madrid ou Chelsea notamment !

Signalons au passage que si les choses nous paraissent trop rapides ou lentes sur le terrain, un choix entre trois vitesses de jeu nous est proposé dans les options. On retrouve également le système de pénalty « version Coupe du Monde 2010 » (qui n’avait pourtant pas forcément fait l’unanimité) avec le système de pression et sa jauge avec couleurs sans oublier l’étrange possibilité de temporiser au moment de la frappe (ce n'est pas interdit ?). Plus réjouissant : les arbitres sont davantage « perceptibles ». En plus d’être présentés lors de la vidéo introduisant les protagonistes sur le terrain, de voir leurs noms dans les menus et d’être mentionnés par les commentateurs, ces derniers ont un impact identifiable sur le jeu : chacun dispose d’une sensibilité propre vis-à-vis des fautes et des cartons. L'arbitre est ainsi plus ou moins strict en fonction de ses affinités.

FIFA 11
Eh oui, la série a atteint un tel niveau depuis quelque temps qu’il faut scruter les moindres détails, menus ou actions à l’écran et analyser nos moindres sensations, pour arriver à déceler les principales nouveautés/modifications des titres. Vous l'aurez compris, au global, le gameplay de ce Fifa 11 s’avère très agréable (surtout à plusieurs), profond et avec une bonne marge de progression quel que soit le niveau du joueur. D’autant que de nombreuses options sont là pour nous aider lorsqu'on les active ou, au contraire, nous rendre davantage maîtres sur les différents éléments de jeu dans le cas contraire. Le tout dans des domaines clés comme les passes, les centres, les tirs, le changement de joueur ou encore la « course analogique » (le joueur coure en fonction du degré de pression sur la gâchette analogique de la manette).

Conclusion :

Encore plus riche et exigeante que l’an passé, la série Fifa continue de dominer la catégorie des simulations de foot sur PS3 et Xbox 360, en forçant notamment le trait sur les aspects défensif et physique ainsi que sur la rigueur collective. Quitte peut-être à perdre quelques joueurs en route (qui se retrouveront sans doute plus avec Fifa 10 ou PES 2011, plus permissifs et avec un impact offensif plus prononcé), du fait de certains petits abus rendant les actions globalement plus hachées et la lutte pour conserver le ballon plus âpre. Reste que, avec son contenu en béton armé et son gameplay de grande qualité (suffisamment remanié pour se différencier de son prédécesseur et justifier l'achat) et sa réalisation au top, Fifa 11 demeure le titre incontournable pour les mordus de simulation footballistique.





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Pes 2011

PES 2011 en test : retour aux affaires ?

C'est la reprise ! Ce mois de septembre représente en effet le début d'une toute nouvelle saison pour le football virtuel avec le lancement simultané de FIFA 11 et PES 2011. Un match au sommet provoqué par Konami qui, contrairement aux années précédentes, a décidé d'avancer la date de commercialisation de son titre. L'éditeur japonais passe donc à l'offensive avec une version qui s'annonce comme le meilleur cru depuis l'arrivée des consoles nouvelle génération. Alors, PES 2011 a-t-il les reins assez solides pour reprendre son trône et conquérir à nouveau les fans du ballon rond ? Réponse dans ce VidéoTest.

« FIFA, c'est pas PES, PES, c'est pas Pure Football  » © Aimé Jacquet.


PES 2011
Si l'on ne va pas refaire l'histoire, rappelons juste que PES a perdu sa couronne de champion incontesté de la simulation lors du passage - délicat - vers les consoles nouvelle génération. Le géant américain Electronic Arts a profité de ce moment de faiblesse pour muscler le jeu de FIFA et devenir ainsi la référence du genre. Quoi qu'on en dise, c'est aujourd'hui incontestable. Mais autant vous prévenir directement, nous ne rentrerons pas dans la comparaison détaillée entre FIFA 11 et PES 2011. Nous allons simplement nous attacher à répondre à ces quelques questions : les fans historiques de la série doivent-ils craquer pour cet épisode ? Les amateurs de football peuvent-ils se tourner vers PES 2011, et pourquoi ?. Avant de rentrer dans la partie la plus importante, à savoir les sensations de jeu, un petit tour du propriétaire s'impose.

A l'instar d'une équipe qui souhaite se stabiliser, PES 2011 conserve la même ossature que son prédécesseur au niveau des modes de jeu. Europa League, Super Coupe, Ligue Des Champions, Deviens Une Légende, Personnalisation, Master League Online, les développeurs japonais proposent néanmoins quelques nouveautés intéressantes. À commencer par la Master League Online dont le concept s'avère assez séduisant pour donner une dimension plus sociale aux habitués, ceux qui passent des heures à enchaîner les matchs pour faire évoluer leurs joueurs. Hélas, à l'heure où nous écrivons ces lignes, les serveurs sont encore fermés. Impossible donc de rentrer dans les détails sur tout ce qui concerne la partie online, même si encore une fois, l'éditeur promet d'optimiser les rencontres.Nous avions eu droit au même discours l'an passé, évitons pour le moment de prendre ces paroles pour argent comptant.

PES 2011
Le mode Deviens Une Légende, qui permet d'incarner un seul joueur, s'est quelque peu étoffé avec des possibilités de gestion supplémentaires. Dans la forme, il profite aussi d'une esthétique plus agréable et d'une progression plus claire. En revanche, les défauts restent les mêmes : impossibilité de faire des appels et des choix parfois très étranges des joueurs sur le terrain, voire de l'entraîneur. Un petit passage maintenant par la case personnalisation qui permet, comme son nom l'indique, de customiser entièrement son joueur, mais cette fois-ci de manière beaucoup plus fantaisiste. Si vous avez envie d'appliquer une tête de citrouille à Materazzi, juste parce que sa tronche vous débecte à vie, c'est tout à fait possible. Les stades profitent également de ces nouveaux paramètres, même si malgré toute la bonne volonté du monde, Konami n'arrive toujours pas à retranscrire la véritable ambiance d'un match de football, celle qui nous fait vibrer, frissonner.

PES 2011
Malgré les efforts consentis pour apporter davantage de variétés dans les chants de supporters, l'ambiance sonore reste bien en dessous de ce que l'on est en droit d'espérer. L'habillage, l’entrée des joueurs, une grosse carence d'effets dans les stades, PES 2011 manque d'une certaine classe pour retranscrire l'atmosphère d'une rencontre de haut niveau, et c'est bien dommage. Pourtant, les petits gars de Tokyo ont réalisé un gros travail sur l'aspect graphique et artistique de cette nouvelle édition. La teinte pastelle et bariolée de PES 2010 n'est plus à la mode : Konami propose une collection 2011 plus chic, autrement dit nettement plus réaliste. Terminés les petits subterfuges graphiques qui agissaient comme du fond de teint pour masquer la laideur. On peut aujourd'hui le crier haut et fort : PES 2011 est vraiment chouette à regarder ! C'est bien la première fois depuis des années que l’on peut se permettre de zoomer sans se piquer les yeux.

PES 2011
Mise à part la pelouse dont la texture frise encore avec le mauvais goût, l'ensemble des joueurs profite d'une modélisation très soignée. Beaucoup plus développée, la modélisation faciale s'avère criante de vérité, et ce, pour la plupart des footeux. En revanche, la présence de plusieurs effets visant à rendre les joueurs moins artificiels (comme le regard) n'arrivent pas à gommer le manque d'immersion sur le terrain. Heureusement, les robots de PES 2010 aux animations limitées et très sommaires ont laissé la place à de véritables footballeurs à la gestuelle harmonieuse et naturelle. S'il reste encore quelques lourdeurs dans le déplacement des joueurs, la faute à un manque d'étapes d'animations, la différence entre l'édition 2010 et 2011 reste tout de même frappante. Archaïque au possible dans la précédente version, la course des joueurs est sans doute l'exemple le plus probant de l'avancée technique de ce PES 2011.

Du coup, un match devient enfin plaisant à regarder, même en tant que simple spectateur. Cette notion de plaisir retrouvé, c'est sans doute ce qui caractérise le plus cette version : l'envie de jouer, de tricoter, de frapper et d'aller de l'avant. Mais avant de retrouver des sensations, une bonne préparation physique s'impose, surtout qu'il faut impérativement réapprendre à maîtriser les passes. Konami opte cette année pour un système manuel qui se caractérise par la possibilité de transmettre la balle de manière très précise, à condition de bien combiner la puissance et la direction (bien aidé par une jauge). Pour certains, il se peut que l'apprentissage tourne rapidement au vinaigre dans la mesure où il faut rapidement balayer les vieilles habitudes. Mais une fois maîtrisé, on peut enfin savourer, enchaîner les combinaisons rapides et les centres brossés avec une précision chirurgicale. Soyons francs, cela n'a absolument rien de révolutionnaire et un tel système aurait du faire partie des priorités il y a plusieurs années, mais PES 2011 tente clairement de combler son retard en repartant sur de bonnes bases. La dernière production de « Seabass » encourage clairement un jeu plus construit, cohérent et des actions beaucoup plus réalistes.

« PES 2011 prend enfin les formes d'une vraie simulation de football »


PES 2011
Pour la première fois depuis PES 6, on vit les matchs avec une certaine intensité : le gameplay se base davantage sur la dextérité et l'intelligence de jeu. Les situations surréalistes dignes des chroniques de fantôme magazine, comme la désertion des côtés, appartiennent désormais au passé. Aussi, le placement des défenseurs est vraiment plus pertinent et les espaces moins nombreux. Même sans aucun réglage stratégique, l'équipe est beaucoup moins étirée ; elle évolue désormais en bloc. Après plusieurs années de déception, de gameplay totalement déséquilibré et de frustration, PES 2001 prend enfin la forme d'une vraie simulation de football profitant des performances des consoles nouvelle génération. Il était temps.

Comme on le disait plus haut, cette version corrige la plupart des défauts inacceptables des précédentes moutures, mais vous allez voir qu'il reste quand même dans ce PES 2011 des résidus du passé. Les développeurs ont en effet oublié de balayer certains scripts bien lourds. Petite devinette : ils nous gâchent la vie depuis des années et on les réclame sans cesse, qui sont-ils ? Les appels manuels, bien entendu. Autrement dit, il arrive fréquemment que des joueurs restent plantés comme des piquets alors qu'ils pourraient facilement entamer leur course pour faire la différence, et ce, même lors d'une contre-attaque. Terriblement frustrant ! Moins grave, mais tout de même gênant, on remarque que les centres à ras de terre dans la surface sont constamment dangereux dans la mesure où les bugs de collision avec les défenseurs sont beaucoup trop fréquents. On le sait, avec un jeu de football, il faut souvent attendre plusieurs mois avant de découvrir les défauts les plus énervants.

En route pour PES 2012


PES 2011
Même si PES 2011 est beaucoup plus équilibré et que les abus paraissent clairement limités, nous ne sommes jamais à l'abri d'une formule magique offensive qui viendrait entacher le plaisir. Déjà bien dosée dans la précédente version, la physique de balle s'avère encore plus lourde, entrainant par conséquent des frappes beaucoup plus incisives, voire trop. Si cette version devrait gâter les spécialistes de la cacahuète en pleine lucarne, les frappes ont quand même tendance à trop souvent se transformer en boulets de canon, que le gardien ne peut que repousser... On peut aussi pointer du doigt le nouveau système de dribbles, à double tranchant. Et pour cause, on peut désormais attribuer différentes combinaisons à n'importe quel joueur. Dans l'idée, on comprend bien que Konami ait voulu simplifier les manipulations, mais nul doute que les puristes préfèrent une mécanique plus traditionnelle basée sur l'apprentissage des techniques.

Côté interface, les développeurs ont eu l'idée lumineuse d'apporter un système de « drag and drop », où le joueur peut modifier le placement de ses joueurs avec une grande précision. À la fois accessible et complet, le menu tactique propose également plusieurs nouveautés destinées aux grands stratèges. Hormis les réglages classiques, on peut désormais déterminer une stratégie en amont sur la frise chronologique du match. Exemple : l'équipe part à l'abordage pendant les 20 premières minutes afin de marquer un but, pour ensuite rester cloîtré en défense et enfin agir en contre-attaque dans les 5 dernières minutes.

Conclusion


Après avoir frôlé avec la relégation les années précédentes, PES 2011 revient en forme, avec de nouvelles ambitions et peut désormais viser le haut du classement. Trois années de préparation physique ont été nécessaires aux équipes de Konami avant de regagner cette année le haut niveau. Des sensations de jeu retrouvées, des idées intéressantes, un gameplay bien dosé, PES 2011 est sans conteste le meilleur épisode la série depuis PES 6. En revanche, il reste encore trop fragile sur bien des plans pour prétendre au titre. Les vieux scripts énervants, l'arbitre aux décisions hasardeuses, l’habillage austère, les modes de jeu limités par rapport à la concurrence et l’absence de nombreuses licences posent encore aujourd’hui de réels problèmes. Car si Konami propose en guise de consolation la Copa Libertadores, les joueurs souhaitent principalement retrouver la BundesLiga et la Premier League... PES 2011 n’est plus seulement qu'un bon jeu de football, c’est aussi une simulation intéressante. Le seul problème, c’est qu’en face, l'adversaire frappe une nouvelle fois vraiment très fort.